Ctesiphan, 177 BC

Pontifex Maximus Nombre de messages : 1744 Date d'inscription : 11/09/2009

La ville n'était plus que l'ombre de son passé. Autrefois splendide, à l'architecture militaire puissante, les guerres l'avaient saignée, les murs de pierres en ruine, les palais de marbres en poussière et les habitation de bois ... en feu.

Cinq cents habitants. Une garnison de 160 piquiers, et une autre de 160 peltastes.

Dehors, 2 600 Arméniens prêts pour la guerre.

Entre les deux, seule une frêle palissade les séparaient de la mort...

"- Consolidez cette partie du mur ! Remplacez la poutre de bois de la porte !" hurla le capitaine chargé de la défense.

"- Oui mon capitaine" répondirent en cœur les hommes.

Les Hommes de Ctesiphan avaient encore un soupçon d'espoir.

Le Capitaine serra du poing. Le papier comprimé à l'intérieur était clair :
L'Etat major considérait la perte de cette base non fortifiée comme minime. Pas de renfort. Ils devront tenir le plus longtemps possible.

Ils seront seuls. Martyrs.

Il n'osait pas le dire à ses hommes.

Pontifex Maximus Nombre de messages : 1744 Date d'inscription : 11/09/2009

Un éclaireur courait en ville, torche à la main. Minuit.

Il entra dans la caserne.

"- Ils arrivent, ils arrivent !" hurlait il.

Le capitaine se leva d'un bond.

"- Les ennemis nous attaquent en pleine nuit ?"

"- Non capitaine, les renforts."

Le Capitaine fronça les sourcils.

"- Les renforts ?"

"- Oui mon capitaine. Vous aviez raison de nous dire de ne pas désespérer. Il y a au moins deux milles hommes !"

"- Deux... milles ?"

Le capitaine n'en croyait pas ses yeux. Pourquoi? Pourquoi des renforts?

[j'étais persuadé d'avoir posté dans l'historique des conflits...]

Pontifex Maximus Nombre de messages : 1744 Date d'inscription : 11/09/2009

Le Capitaine et le Commandant Perros étaient face à face.

"- Merci, Grand Intendant. Les troupes ennemies ont pris la fuite dès qu'ils ont appris votre arrivée [hrp : Grr /hrp]. Nous pourrions surement les rattraper et..."

L'intendant avait levé une main.

"- La reddition de la Babylonie à été déclarée. En échange de certaines conditions plus qu'acceptable, dont la dissolution de l'armée de miliciens et la perte des territoires au nord du Fleuve, plus de cette ville, nous gardons la paix avec nos ennemis..."

"- Mais alors..."

"- Dites à vos hommes de plier bagages, à vos femmes de se préparer à partir... Nous levons le camp aujourd'hui. Ordre du Roi."

Le capitaine grommela.

"- Capitaine. Ne vous inquiétez pas. Le Roi a obtenu le déplacement de la totalité des Babyloniens en Babylone, préparé des logements pour les migrants, des infrastructures et tout le nécéssaire à notre survie."

Le Capitaine se retourna vers son trompette, cria un ordre.

Un long son s'en échappa.

Le repli commençait.

L'intendant sourit.

"- Une dernière chose. Bonne nouvelle pour vous : Vous êtes promu Général dès votre retour à Suza. "

L'intendant, s'en allant, lança :

"Bravo, Général Mel "

Le Capitaine avait tout de même un gout amer...

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