L'expédition Grecque en Macédoine

Chapitre 1 : Le Départ

Dans le palais de la cité de Corinthe, capitale politique de la Grèce, le jeune Padintos, homme politique influent de la jeunesse patricienne grecque est en âpre discussion avec Rafaelos l'Ancien, Roi des provinces de la Grèce méditéranéenne.


" Comprends-moi, Sire, notre peuple se meurt ! les ressources manquent, les récoltes sont désastreuses et la famine tue chaque jour de plus nombreuses personnes !
Au delà de nos frontières du nord s'étendent les riches territoires de Macédoine que nous a volé l'infâme Phyrrus ! Ses armées grossissent chaque jour et sa puissance s'étend pendant que nous restons inactifs...
Il nous faut absolument reprendre ce qui nous revient de droit ! "


" Certes, certes, Padintos... Il est vrai que nous sommes restés trop longtemps tournés vers nous même... Mais les Grecs d'aujourd'hui ne sont plus les guerriers de jadis. Notre peuple comportent essentiellement des érudits, des penseurs.... ainsi hélàs qu'un trop grand nombre de patriciens décadents et corrompus qui nous ont mené à cette faillite qui nous pèse tant...
Tu veux faire une guerre, mais une guerre coûte cher ! et le poids financier de l'entretien d'une armée risque d'encore accentuer le malheur de notre peuple. "


" Noble Roi, ta sagesse dans les relations diplomatiques et ta qualité de dirigeant sont incontestables, mais l'heure n'est plus à la diplomatie, à la sagesse ou à l'hésitation ! Il faut au peuple Grec un message de force et de puissance pour que tous s'unissent à nouveau dans l'action !
Laisse-moi organiser cette expédition et je te promet que la nation grecque en sortira grandie. "


" Soit, soit... Il y a hélas quelques temps déjà que je me résoud à l'idée qu'il va nous falloir reprendre le chemin de la guerre... Après tout, le monde est de plus en plus agité avec tous ces empires qui se forment... Alors tant qu'à entrer en guerre, pourquoi pas maintenant.
Forme une armée, Padintos, et fais la entrer en Macédoine, je vais de mon côté essayer de trouver quelqu'appuis auprès de nos puissants alliés. Qui sait ce que cette expédition nous réserve pour le futur..."


" Merci, ô mon Grand Roi ! Tu ne regrettera pas la confiance que tu as mis en moi !

Laisse moi te présenter le jeune général que j'ai choisi pour mener à bien cette entreprise : Le général Acdamater !!
Il est vigoureux et audacieux, il incarne ces Grecs qui croient encore à la grandeur des héllènes... "

Le jeune général, jusqu'alors resté dans l'ombre, s'approche et se prosterne devant son roi :


" Merci pour ta confiance, ô mon Grand Roi, je saurai mener mes troupes à la victoire pour l'honneur de la Grèce.

En ce moment même, de nombreux régiments d'hoplites et de chalkaspydes se réunissent pour marcher sur la Macédoine, j'ai adjoint à ces troupes quelques mercenaires latins dont les pilums devraient être très utiles.
Quelques unités de frondeurs nous accompagneront aussi pour entre en Grèce.

Hélàs mon Roi, les chevaux manquent cruellement dans nos contrées : tous sont utiles aux travaux des champs et peut de nos soldats savent l'art de l'équitation, j'ai peur que celà nous manque lors de la bataille.

Mais qu'importe les manques, j'entrerai en Macédoine dans un mois et d'ici six mois tu recevras les premiers tributs de nos vaincus... "


Sur ces paroles, Padintos et Acdamater se retirèrent, laissant le roi Rafaelos seul avec ses sombres pensées...


" La guerre...pourquoi faut-il que nos différents se règlent toujours par les armes... J'ai bien peur que notre avenir soit moins glorieux que ce que ces jeunes hommes espèrent... "

Menés par le général Acdamater, l'armée grecque passe la fronitère du nord en traversant un col dans les massifs montagneux.
Par un curieux phénomène météorologique, le ciel proche de ces montagnes prend une teinte verdâtre des plus étranges, ce qui a pour effet d'inquiéter les soldats les plus aguerris qui y voient une manifestation des dieux ( quoi : le ciel vert !! )
A peine les troupes sont-elles redscendues dans la plaine, que les éclaireurs grecs signalent à Acdamater la présence d'une armée macédonienne dans les bois en contrebas.



"Général, regarde ! ces fous de macédoniens nous accueillent avec une poignée de phalanges et une bande de tireurs mal équipés ! est-ce là la puissante armée que tu semblais craindre ? "
"Ce n'est que le comité d'accueil, Pardemos... Ceux-là sont chargés de nous retenir le temps que des troupes plus imposantes nous rattrapent.
Dis au hommes de se préparer, nous allons descendre à la rencontre de cette avant-garde !"

A ces ordres, le capitaine Pardemos bondit sur son cheval pour parcourir les rangs Grecs afin de donner les utlimes instructions avant la bataille. L'armée grecque, essentiellement composées de phalanges d'hoplites et de chalkaspydes se rangeait en ordre face à l'ennemi.



Un petit contingent de tirailleurs, soutenus par quelques infanteries mercenaires latines complétait l'armée afin d'assurer ses arrières et d'engager l'ennemi à distance pendant que les phalanges se mettrait en place.

Acdamater faisait moins confiance aux quelques tireurs montés qu'il avait pu réunir. En effet, ces jeunes soldats inexpérimentés savaient à peine monter à cheval et ils ne disposaient d'aucune protection, leur rôle dans cette bataille serait purement dissuasif...



Soudain, les frondeurs macédoniens s'avancèrent au devant de leur ligne d'hoplites. Ce fut le signal de départ pour mettre en mouvement l'armée grecque...
Une par une, les phalanges se mirent en marche, suivie de près par les infanteries latines, manifestement pressées d'en découdre avec l'ennemi.



Sous les jets de pierres des frondeurs macédoniens, les tirailleurs grecs se mirent à courir de façon à se positionner à portée de tir. Il s'ensuivit alors un échange entre les deux lignes de tireurs. Les frondeurs étaient certes nombreux, mais l'armure légère des lanceurs de javelots les protégait efficacement.



Prises dans leur élan, quelques unités d'infanterie latine se mirent à poursuivre l'ennemi sans s'apercevori que d'autres groupes de frondeurs s'étaient dissimulé dans les bois... les macédoniens avaient des troupes de réserve furtivement positionnées !
" Non ! n'entrez pas dans les bois !" Criait Acdamater à ses hommes, flairant là quelque piège, Mais ses troupes, trop éloignées du général et emportées par leur fougue n'entendirent pas ses sages conseils...
A peine l'unité eut-elle pénétré dans la forêt qu'elle essuya un tir nourri de frondeurs placé sur ses arrières, essuyant aussitot de lourdes pertes.
Des morts qui auraient pu être évitées...
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