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 Récit d’un modeste milicien hoplite de Macédoine

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Rhetor'Hemptah Ier
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Rhetor'Hemptah Ier


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MessageSujet: Récit d’un modeste milicien hoplite de Macédoine   Récit d’un modeste milicien hoplite de Macédoine EmptyVen 11 Jan - 8:16

Automne 178BC

- Le Tyran Néarque appelle à vos bras et votre courage. Êtes-vous des hommes ou des esclaves ? Engagez-vous !
Engagez-vous qu’ils disaient ! Ces recruteurs avaient l'art de vous convaincre les jeunes et les moins jeunes. Ceux pleins d'espoirs qui ne rêvait que de gloire et d'exploits et ceux désabusés par les affres et les Dieux.

Tavios se souvenaient encore des paroles des recruteurs. Des hommes plus doués pour causer que pour tenir une pique. Des hommes qui arboraient de nombreuses cicatrices, soi-disant obtenues lors de batailles héroïques à 1 contre dix face à des barbares du nord.
Tavios se souvenait également du regard de ses parents lorsqu’il avait annoncé sa décision à sa famille. Sa mère partie en pleurs dans l’arrière cour de la demeure. Ses sœurs le regardèrent plein d’incompréhension, agacées par son enthousiasme à s’engager. Son frère cadet le regardait quant à lui avec admiration et envie. Il aurait aimé l’accompagner mais il était trop jeune, n’ayant pas encore subit son premier rasage. Quant à son frère aîné, plus intéressé par les affaires, il n’avait qu’indifférence. Encore qu’un héritier de moins éventuel des maigres biens familiaux lui irait certainement.
Son père dont le regard brillait lui dit :
- Mon fils, je suis fier de toi. Je sais que tu sauras porter fièrement le nom de notre famille. N’écoute pas ta mère, elle ne sait pas ce qui nous attend, nous les hommes libres ! Ce n’est qu’une femme après tout. Sans parler que nous sommes une modeste famille et que ce sera peut-être pour toi l’occasion de te distinguer à la guerre. J’ai confiance en toi pour honorer nos ancêtres chaque jour ainsi que Zeus !

Après ça Tavios avait dit au revoir à certains de ses amis autour d’un dernier pot de vin à la taverne du quartier. Il avait été dire aussi au revoir à Eriétta, la fille du potier. Ils s’étaient retrouvés à l’écart de la cité, dans la combe voisine sous les oliviers. Ils s’étaient dit au revoir tendrement, avec les mots maladroits que peuvent avoir de jeunes gens inexpérimentés. Ils se firent tous les serments que de jeunes cœurs peuvent se déclarer. Et ils se quittèrent au matin devant la caserne...

Les sentinelles l’avaient regardé d’un œil compatissant. Ils savaient eux que cet au revoir pouvait se transformer en un adieu
2 mois plus tard, Tavios quittait sa cité de Philippi. L’armure sur le dos, le bouclier et la pique à la main, sa besace et quelques vivres pour le voyage en bandoulière. Un simple chapeau de paille sur la tête. Le casque pendouillait mollement, attaché à la lance. Il pesait trop lourd sur sa jeune tête pour le porter tout au long du voyage. Heureusement les températures étaient clémentes. Nous étions à la fin de l’automne.
Maintenant partir en guerre en cette période de l’année laissait présager un conflit hivernal. Une aberration en soit, alors que les hommes font naturellement comme la nature en hiver. Normalement, ils se reposent, ils attendent que la vie reprenne ses droits, économisant leurs maigres ressources, cherchant le peu de chaleur qu’ils peuvent préserver. Et attendre que les Dieux leur soit de nouveau favorable.

D’ailleurs, en y repensant, Tavios avait peu consacré de temps aux Dieux depuis leurs départs. Il lui faudrait remédier à ça sous peu, s’il voulait revenir vivant et retrouver les siens, et surtout Eriétta.
- Ah Eriétta soupira Tavios. Quelle nuit ce fut ! Quel souvenir vivant dans son cœur et son âme !

Destination du régiment ? Inconnue.
Les officiers du régiment n’avaient pas précisé leur objectif. Les seules rumeurs disaient qu’ils partaient en guerre contre les barbares du nord les Thraces. D’autres rumeurs disaient aussi que le Tyran Néarque avait choisi de s’allier avec leurs cousins, les Grecs. On parlait à demi- mots de guerre courte. On l’espérait que ce soit les jeunes comme les plus vieux. Pour preuve, le régiment était constitué que d’hommes issus des familles modestes de la cité. Les riches restaient chez eux. Ils n’avaient pas besoin de nettoyer encore leur coûteux équipement. La Cité n’était pas en danger et ne nécessitait pas de mobiliser tout le monde.
Le régiment montait vers le nord, rejoignant un premier régiment quittant la cité d’Adriannapolis. Eux aussi avaient mobilisés les citoyens, recrutant également parmi les familles modestes.

Et c’est ainsi que 12 jours plus tard, ils se retrouvèrent devant les murs d’Odessus, sous les ordres d’un certain Capitaine Taxarchiès…

La suite de ses saventures viendra plus tard
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Rhetor'Hemptah Ier
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MessageSujet: Re: Récit d’un modeste milicien hoplite de Macédoine   Récit d’un modeste milicien hoplite de Macédoine EmptyMar 15 Jan - 12:41

Récit d’un siège.
Le siège bien qu’il ne dura pas au-delà de ce qui était nécessaire, aux dires de ses aînés, trouva néanmoins le temps long.
Ce n’est pas qu’il s’ennuyait ; son unité ayant pour ordre de construire un bélier destiné à l’assaut de la palissade nord. Non, c’est plutôt que les journées se ressemblèrent : levé tôt, tambouille militaire d’une qualité médiocre et en quantité limitée pour épargner les victuailles, travail harassant tout la journée – abattage d’arbres, ébarbage, sciage, assemblage … - et couchage épuisé après un second repas à peine plus riche que celui du matin.

Ce n’était pas comme cela qu’il imaginait la vie de militaire. Lui qui rêvait d’héroïsme, de combat, d’aventures et de poésie…
En fait, il s’apercevait que la vie d’un militaire était beaucoup plus répétitive que prévue. Corvée, exercices militaires … que des activités qu’il espérait éviter lorsqu’il vivait chez ses parents.

Avec son complice Hírilos, Tavios formait une paire inséparable. Ce qui lui avait valu d’ailleurs de se sauver la mise plus d’une fois, alors que certains soirs, il allait au village voisin pour aller visiter les filles à la taverne. C’est là que poussé par certains plus âgés, il oublia momentanément Eriétta.
Avec Hírilos, ils vécurent aussi de rapine pour améliorer l’ordinaire.

Alors que le matériel était prêt, il apparu que le Capitaine avait déjà élaboré son plan de bataille dans sa tente avec ses officiers.
Et c’est non sans regrets, brefs mais réels, qu’il quitta cette routine, réalisant que les choses sérieuses allaient démarrer prochainement.
- Soldats ! Aujourd’hui, et devant Odessus, que je serais fier de vous. Vous me connaissez, je n’ai pas l’habitude de faire de longs discours. Les Dieux nous sont favorables, les oracles nous ont confirmés le résultat de cette journée. Aussi, j’attends de vous un courage dont vous saurez faire preuve. Nos adversaires nous attendent, mais ils ont peur de nous !! Ils ont choisi de se retrancher dans leur cité derrière leur maigre palissade.
- Ecoutez le silence de leur peur, les pleurs de leurs femmes et de leurs enfants. Ecoutez les trembler derrière leurs boucliers ! Ils ont choisi de nous attendre, nous irons les chercher ! Leurs compagnons de Cobyla avaient également peur devant nos phalanges ! Le Capitaine Taxarchiès observait ses hommes. Parmi de nombreux soldats expérimentés, mais aussi des jeunes gens qui combattraient pour la première fois. Le choc serait rude, malgré l’avantage numérique. Beaucoup d’entre eux dineraient dans l’autre monde. Le Styx serait leur prochain voyage.
- Soldats, combattez bravement ! Votre Capitaine vous mène !
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Rhetor'Hemptah Ier
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MessageSujet: Re: Récit d’un modeste milicien hoplite de Macédoine   Récit d’un modeste milicien hoplite de Macédoine EmptyJeu 17 Jan - 13:09

La prise d’Odessus

Malgré l’heure précoce de la journée, il était à peine 7h00 du matin au maximum, le milicien Tavos avait déjà chaud sous son casque. Il suait à grosse goutte, ses yeux se troublaient sous sa propre sueur. Sans parler que son casque, trop grand, il avait perdu le sien au jeu deux jours avant dans une des tavernes du village, lui tombait sur les yeux, glissant sans cesse malgré les lanières qu’il n’avait pas eu le temps d’ajuster.
Tavios était donc dans les meilleures conditions possibles pour cet assaut.

Au 3ème rang de la formation, il avançait au milieu de ses camarades en direction de la palissade. Leur unité avait pour mission de créer une brèche importante dans la palissade Est, espérant profiter du soleil dans le dos pour avancer. L’assaut principal sur la porte de la petite cité Thrace était quant à lui mené par l’unité de miliciens de Pella.
- Satané casque, avec ça sur le crâne, je vais finir par me prendre un coup sans rien voir ! Je f’rai mieux de l’enlever. Me suis fait avoir par cet escroc qui m’a assuré de sa taille ! Ne perds rien pour attendre celui-là !

Tandis que Tavios pestait comme un beau diable, les miliciens approchaient prudemment de la palissade ennemie. Ils avaient repéré leurs adversaires qui les attendaient au sommet de l’obstacle.

Quelques minutes plus tard, alors que Tavios et ses camarades poussaient leur cri de guerre pour se donner du courage, les plus forts d’entre eux s’élancèrent vaillamment avec le bélier. Et dans un effort sonore évident, ils martelèrent avec celui-ci la palissade.

Les Thraces bien évidemment n’avaient pas l’intention de laisser les miliciens faire. Et c’est avec beaucoup d’ardeur qu’ils répondirent à celle des Macédoniens. Ils lancèrent moultes projectiles sur leurs assaillants : huile bouillante qu’ils avaient à profusion à la suite d’un pillage précédent, pierres de toutes tailles, javelots…

Tavios avait l’impression que toute la cité participait à la défense de la palissade. Ses compagnons commençaient à tomber sous les projectiles adverses, hurlant de douleur. Nombre d’entre eux s’écartaient du bélier ébouillanté, le ventre percé d’un javelot ou l’œil crevé par un trait…
Vint le moment où Tavios rejoint ses compagnons pour finir d’enfoncer la palissade qui cédait lentement sous les coups de boutoir. Et dans un grand fracas, celle-ci céda.
Les adversaires s’observèrent un instant, redoutant le contact, un très bref instant le silence retomba sur cette partie du champs de bataille. Et chacun dans un même élan se jeta dans la mêlée.
Le combat qui s’ensuivit dans et autour de la brèche fut un combat acharné où chacun défendit sa vie. Un combat où les défenseurs en oublièrent rapidement tout ordre de leurs officiers. Lorsque les Thraces cédèrent sous la pression des assaillants, ils reculèrent dans les ruelles étroites soutenus par la population qui entravait la progression Macédonienne. Les femmes et les enfants Thraces, du moins les plus vieux, croyant leur dernière heure arrivée se jetèrent aussi dans la bataille auprès des hommes. Et c’est à partir des maisons que la population continua de jeter jusqu’à ses ustensiles de cuisine sur leurs adversaires.

Quatre heures plus tard, la prise de la cité était terminée. Mais Tavios ne vit pas le soleil à son zénith. Il avait pris un coup derrière la tête lors des combats dans les ruelles étroites. Un projectile non identifié l’avait blessé. Sous le choc, Tavios s’était effondré, la tête saignant abondamment.





Mais les Dieux en avait décidé autrement avec lui. Et ce n’est qu’en milieu de l’après-midi qu’il se réveilla au milieu des corps que l’on était en train de retirer pour éviter toute épidémie.
Sa tête bourdonnait, son corps contusionné de toute part, et encore plus courbaturé, il se releva péniblement. Il reprit tant bien que mal son équipement qu’on essayait de lui retirer. C’était ça qui le réveilla avec force douleur.

- Lâchez-moi, je suis encore vivant ! cria-t-il dans un ultime effort. Père, je suis vivant, mère ton fils t’aime et il est encore là pour te le dire ! O Dieux, merci de m’avoir épargné. Qu’elle folie s’est emparée des hommes ? Nous sommes devenus pires que des bêtes…

Visiblement Tavios avait appris de cette journée. Et les jours suivants, tandis qu’il se remettait parmi ses compagnons, il s’aperçut qu’il ne regardait plus le monde de la même façon. Et il comprit. Il comprit le regard de ceux plus expérimentés qui portaient un regard désabusé sur les compagnons plus jeunes.


La suite des récits d'un jeune milicien Macédonien un autre jour...
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